A la sortie de Guayaquil je traverse d'immenses plantations de bananiers qui doivent probablement exporter leurs fruits jusque dans les supermarchés français. Sur le bord de la route, un petit aérodrome d'où décollent les avions qui vont déverser des pluies de pesticides sur les vergers. Bon appétit.
Puis au bout de la dernière grande ligne droite se tiennent les montagnes qui se perdent rapidement dans la brume. Après quelques virages une pause s’impose pour sortir pour la première fois les bottes de caoutchouc achetées à Santo Domingo, mettre un pull et une écharpe, des sac en plastiques sur les bagages qui prennent la pluie. En quelques kilomètres on passe d’un monde à l’autre : de la chaleur étouffante et humide de Guayaquil au froid et a la pluie de la montagne.
S’en suit environ 50km d’une montée qui serpente entre les montagne avec une visibilité très réduite.
Puis comme d’un coup de baguette magique, le mur de brouillard s’arrête, le soleil prend la place et je découvre enfin un paysage montagneux entremêlés de collines verdoyantes et nuages cotonneux. J’oublie vite le froid et l’humidité face à ce spectacle.
Par deux fois la chaîne de la moto saute de son engrenage. Elle s’est détendue mais je devrais pouvoir arranger ça une fois arrivé à destination. Pour continuer il faut m’arrêter et me salir un peu les mains pour la remettre en place.
J’arrive à Cuenca sous un soleil de plomb et découvre brièvement toute la beauté de cette ville.

Photos : En passant par Guayaquil

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Al salir de Guayaquil, atravieso plantaciones inmensas de bananeros que probablemente deben exportar sus frutas hasta los supermercados franceses. Al lado de la carretera, un aeródromo chiquito de donde despegan los aviones que van a difundir lluvias de pesticidas sobre los huertos. Buen provecho.Y al final de la última línea recta están las montañas que se pierden rápidamente en la neblina. Después de algunas curvas, toca pararme para sacar por primera vez las botas de caucho que he comprado en Santo Domingo, poner un saco y una bufanda y poner unas fundas de plástico en las maletas que cogen agua. En algunos kilómetros pasamos de un mundo a otro : el calor húmedo y sofocante de Guayaquil al frío y lluvia de la montaña.
Sigan unos 50 km de una subida que serpentea entre las montañas con una visibilidad muy reducida.
Y como por magia, la pared de neblina se para, el sol toma el espacio y puedo descubrir el paisaje montañoso entremezclado de colinas verdes y nubes algodonosos. Frente a ese espectáculo olvido rápidamente el frío y la humedad.Dos veces la cadena de la moto sale de sus engranajes. Esta floja pero debería poder arreglar eso cuando llego al destino. Para seguir me toca parar y ensuciarme un poco las manos poniéndola de nuevo en su sitio.Llego en Cuenca bajo un solaso y descubro brevemente todo la belleza de esa ciudad.