Mardi matin je suis censé prendre la route pour Vilcabamba, proche de la frontière Péruvienne, pour retrouver Tiño, l’ami mécano-motard de Quito avec qui je dois visiter le nord du Pérou pendant quelques jours. Mais la veille il m’a appelé en me disant qu’à cause d’un problème familial, il ne pourra pas partir à la date prévue mais peut être quelques jours plus tard. Alors j’ai regardé la carte pour voir comment m’adapter à ce changement de plan. Je ne suis pas très loin de Machala où vit maintenant Carolina, ma dernière voisine de palier à Quito. Je la contacte : elle me donne l’adresse et m’attend donc le mercredi dans l’après midi.

Je commence la route sous un beau soleil, mais quelques kilomètres après la sortie de la ville les nuages noirs se rapprochent et finissent par me déverser leur contenu dessus. Mais comme je descend de la montagne j’arrive vite en dessous de la couche de nuages et retrouve le soleil un peu plus loin.
Sur la route, des véhicules arrêtés : contrôle de police. Je présente mes papiers et on me fais signe de passer. Mais le chef de patrouille sors de sa voiture et vient vers moi. “D’où tu es ?” “De France.” “Ah, le pays de Zidane !”. L'officier à dû voir mes bagages et avait juste envie de causer. Alors on discute dix bonnes minutes puis il me serre la main en me souhaitant bon voyage.
La route est plutôt bonne depuis le début, mais plus les kilomètres avancent, plus les trous dans le bitume deviennent courant. Il y a des moment où, faute de signalisation, je vois des trous au dernier instant et dois freiner brusquement. Alors avec un route dans un tel état, je diminue la vitesse et fais par moment un peu de slalome.
Le paysage évolue aussi et passe d’une végétation dense à quasiment rien de vivant dans une vallée désertique et rocailleuse, pour finalement revenir à de la végétation luxuriante. En arrivant en bas des montagnes je retrouve les mêmes plantations de bananes que vers Guayaquil. J’arrive finalement à Machala sous un soleil de plomb. Sous les couches de pull et imperméable, je nage sans être tout à fait à la plage.
Le soir, avec une amie et la soeur de Carolina on va faire un tour sur la jetée pour une glace et un verre.
Machala est une ville assez peu intéressante, mais je reste tout de même trois jours et j’en profite pour trier des photos et actualiser le blog. Un chaleur lourde écrase et étouffe tout le monde ici. J’ai un peu l’impression d’être tout le temps fatigué.
On va tout de même à la seule plage de Machala : Jambelí. Comme c’est un île, pour y aller il faut prendre un petit bateau pendant une demie heure. C’est une petite plage tranquille mais relativement peu charmante.

Alors que j’écris ce lignes j’ai une drôle de sensation : j’ai la vague impression d’être ballotté. Je ne me sens pourtant pas mal, mais le ballottement s'amplifie. Tellement que je me lève du lit sur lequel je suis assis et sors sur la terrasse : tout bouge, mais tout est fixe, enfin tout bouge en même temps alors on ne le voit pas, on le sens.
C’est la première fois que j’assiste à un tremblement de terre et c’est bizarre. C’est assez fort et ça dure longtemps, peut être 30 secondes ou une minute puis petit à petit le ballottement s’en va mais moi je me sens comme avec un mal de mer au ventre pendant encore un petit moment. Les gens sont dans la rue, certains crient, les enfants qui jouaient au foot dans la rue partent en courant dans toutes les directions, mais par ici il n’y à pas de dégâts; juste l’électricité du quartier qui a été coupée pendant 10 minutes.
C’est apparemment le plus gros tremblement de terre que connaît le pays depuis plusieurs décennies. Plus proche de l’épicentre vers Pedernales des ponts sont tombés, quelques bâtiments aussi. Il y a des voitures écrasés et au moins 28 morts reportés pour le moment. (édit :413 morts)
Bon tout ça, les amis equatoriens le savent, et probablement que beaucoup l’ont vécu plus intensément que moi...
Il y a une semaine et demie j’étais à moins de 150 km de l’épicentre…

Demain j’irais voir des arbres qui ont résistés aux tremblement de terre pendant des millions d’années. Il y a près d’ici une forêt pétrifiée ! Une forêt d’arbres fossilisés à Puyango où ma route m'emmènera demain.

Photos : L'étouffante Machala 

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Martes en la mañana se supone que debo tomar la ruta de Vilcabamba, cerca de la frontera peruana, para encontrar a Tiño, el amigo mecano-motero de Quito con quien voy a visitar el norte de Perú por unos días. Pero el día anterior me llamó diciéndome que por un problema familiar no puede salir como previsto pero tal vez unos días más tarde. Entonces he mirado al mapa para ver cómo ajustarme a ese cambio de plan. No estoy muy lejos de Machala donde ahora vive Carolina, mi ex vecina en Quito. La contacto : me da la dirección y me espera entonces el miércoles en la tarde.

Empiezo la ruta bajo sol pero algunos kilómetros después de la salida de la ciudad las nubes negras se acercan y al final me vierten sus contenidos encima. Pero como bajo la montaña, llego rápidamente debajo de la capa de nubes y encuentro de nuevo el sol un poco más lejos.
En la carretera, unos vehículos parados : control de policía. Enseño mis papeles y me dejan pasar. Pero el jefe de la patrulla sale del carro y se avanza en mi dirección. “De donde eres ?” “De Francia.” “Ah, el país de Zidane !” Probablemente que viendo a mis maletas, al jefe le dió curiosidad. Conversamos unas diez minutos y me saluda, deseándome buen viaje.
Al principio la ruta esta buena, pero lo más los kilómetros se acumulan, lo más huecos en la ruta aparecen. Por momentos, como no hay señalización, tengo que frenar bruscamente. Con una ruta en mal estado así tengo que bajar la velocidad y por momentos hacer eslalon.  Los paisajes cambian y pasan de una vegetación densa a casi nada de vivo en una valle desértica y vuelvan al verde más bajo.
Llegando abajo de las montañas vuelvo a encontrar estas mismas plantaciones de plátanos que por Guayaquil. Finalmente llego en Machala bajo un sol super fuerte. Debajo de las capas de sacos y impermeable hace un calor tremendo. En la noche vamos a dar una vuelta por el malecón con Carolina, su hermana y una amiga, a descubrir el centro y probar helados y cocktail.
Machala es una ciudad con poco interés, pero con todo me quedo tres días y aprovecho para trabajar las fotos y poner el blog al día.
Un calor pesado ahoga a todo el mundo aquí. Tengo la impresión de siempre estar cansado por aquí.
Ya mismo vamos a pasear en la única playa de Machala : Jambelí. Es en una isla entonces toca ir por lancha en media hora. Es una playita tranquila pero poca encantadora.

Mientras estoy escribiendo estas líneas tengo una sensación rara : como una impresión de sacudimientos. No me siento mal o enfermo pero las sacudas se amplifican. Tanto que me levanto de la cama donde estaba sentado y salgo en la terraza : todo se mueve, pero todo está fijo. Osea todo se mueve al mismo tiempo entonces no se ve, sino se siente.
Por primera vez en mi vida siento un temblor, y es raro. Es bastante fuerte y dura mucho, quizás 30 segundos o un minuto y poco a poco las sacudidas se van pero yo me quedo con esa sensación de mareo durante todavia un momento. La gente está en la calle, algunos gritan y los niños que jugaban al fútbol en la calle se fueron corriendo por todo lados, pero por aquí no hubo daños. Solamente la luz se fue durante 10 minutos.
Dicen que es el temblor más grande que ha conocido el paìs por decenas. Más cerca del epicentro, cerca de Pedernales, puentes y edificios han caído. Hubo carros aplastados y por el momento reportan 28 muertos. (edit : 413 muertos)
Bueno, todo eso lo saben los amigos ecuatorianos, y probablemente que muchos lo han visto màs fuerte de sus lados.
Hace una semana y medio estaba a menos de 150 kilómetros del epicentro …

Mañana iré a ver unos árboles que han resistido a los temblores durantes millones de años. Cerca de aquí hay un bosque petrificado ! Un bosque de árboles fosilizados en Puyango donde me llevara mi camino mañana.

Fotos : Machala la agotadora