A peine levé j’enfourche ma monture et on s’en va pour le sud! Arrivé à Vilcabamba je retrouve Tiño, l’ami mécano. Un petit dèj au bord du parc central et on s’en va. On passe de col en vallée, de descente en montée et chaque nouveau paysage qui s’offre à nous donne envie de s’arrêter, mais la route est longue alors on avance. On passe, au gré des montées et descentes, du soleil au brouillard en passant par la pluie. Ça va et ça vient.
Finalement après environ une heure trente de route, le goudron laisse place à la terre. La route se transforme en chemin qui petit à petit se transforme en piste. Plus on va au sud, plus on est éloigné de tout, plus les gens vivent isolés. On croise pourtant plusieurs camions et bus qui osent s’aventurer sur ce petit chemin boueux et instable. Par moment le précipice est vertigineux, mes muscles se tendent tous d’un coup.
À la sortie d’un petit village, des ouvriers arrangent le chemin, il apportent de la terre meuble pour ensuite la tasser. La montée est raide et le sol est très instable, j’ai du mal à avancer en ligne droite. Finalement cette terre aura raison de moi, me déséquilibre et me jette au sol. La moto se retrouve les deux roues en l’air, je n’arrive pas à retenir son poids. Dans la chute ma jambe touche le pot d'échappement brûlant qui laisse un grand trou dans mon pantalon de pluie qui fond comme une glace au soleil.
Un peu secoué mais en un seul morceau je commence à redresser la moto, mais avec le poids du chargement l’aide de Tiño est la bienvenue ! Dans la chute la chaîne est sortie de son engrenage. Il faut donc la remettre en place avant de pouvoir repartir en redoublant de prudence. C’est ma première chute, et même si il n’y a pas de dégâts je dois bien avouer que je ne fais pas le malin. Enfin bon, on dit bien que quand on tombe c’est pour pouvoir mieux se relever. Alors on continue malgré un chemin de plus en plus chaotique. On traverses des ponts fait de trois poutres et quatre planches, des rivières à gué et moi je me crois presque dans Indiana Jones.
On arrive finalement à Zumba, le dernier village équatorien et on y trouve la dernière station essence du pays. Alors on fait le plein et on arrive rapidement au poste de contrôle de l’armée : une petite maisonnette, une barrière, deux soldat et une vache.
Plus bas, au poste de la douane sur la frontière elle même, le chef de migration n’est pas là, il faut qu’on aille le chercher au terrain de volley où il joue torse nu. C’est manifestement une petite frontière et il y a peu de passage. Passeports tamponnés, quelques dollars changés, on peut traverser le large pont goudronné qui à des aires d’autoroute après les chemins parcourus. Ça y est, j’arrive sur un nouveau sol et je laisse derrière l’Équateur qui aura été ma maison pendant pas loin de trois ans. Mine de rien ça fait quelque chose…
Il fait déjà nuit et on doit encore faire les papiers d’entrée au Pérou, déclarer les motos. Ça prend du temps mais on fini par partir. Moi qui m’attend à encore de longs kilomètres de chemin de terre, je suis agréablement surpris de trouver un belle route goudronnée sans le moindre trou. Elle à même des barrières et un marquage au sol ; Royal !Après six petits kilomètres on arrive ai premier village péruvien. On nous a dit qu’on pourrait camper près de l’église sur la place du village. Alors on y va et on rencontre le prêtre qui nous dit que des religieuses vivent juste à côté et nous laisseront probablement planter les tentes dans le jardin. Finalement les deux uniques soeurs, Socoro et Anaïs, qui vivent ici nous disent qu’il y a une chambre pour les visiteurs et qu’on peut y dormir. Ça nous évite de devoir mettre les tentes et ça nous évite aussi la pluie qui va tomber cette nuit. Elles nous invitent aussi pour le repas. Super sympa!
Il y a aussi David qui est hébergé ici depuis deux jours. David est un jeune colombien qui est parti de chez lui il y a sept mois en marchant. Il voyage sans presque rien et avance de 10 ou 15 kilomètres par jour s’arrêtant quand il trouve une petite cabane, une bergerie ou des gens qui veulent bien l'accueillir pour la nuit. Parfois il avance en stop quand les distances son longues. Il nous raconte qu’une fois il à passé la nuit dans un cimetière. Waw, il m'impressionne.

Photos : A la poursuite de la frontière

---

A penas despertado, salto en mi moto y nos vamos hacia el sur! Llegando en Vilcabamaba encuentro a Tiño el amigo mecánico. Un desayuno al lado del parque central y salimos.
Pasamos de paso en valle, de bajada en subida, y cada nuevo paisaje que nos llega a la vista me da ganas de parar para admirarlo un poco más, pero la ruta sigue de largo entonces avanzamos. Pasamos, a medida de las subidas y bajadas, del sol a la neblina pasando por la lluvia. Va y viene.
Finalmente después en alrededor de una hora y media de ruta, el asfalto deja el espacio a la tierra y al polvo. La carretera se transforma en camino que, de poco en poco se transforma en pista de lodo. Lo más nos vamos al sur, lo más estamos lejanos de todo y la gente vive aislada. Con todo nos cruzamos con varios buses y camiones que se atraviesen en la aventura de ese camino lodoso y instable. Por algunas partes el precipicio es vertiginoso y mis músculos se tensan todos.
A la salida de un pueblito, unos obreros trabajan a mejorar la pista. La agregan tierra mullida para después apretujar la. La subida es empinada y el piso muy inestable. Tengo dificultades a andar recto. Finalmente esa tierra me vence, me desequilibra y me bota al piso. La moto llega las dos ruedas en el aire, no puedo sostener su peso. En la caída mi pierna toca el tubo de escape ardiente que deja un hueco grande en mi pantalón de lluvia que derrite como un helado en el sol.
Un poco sacudido pero sin más daño que reportar, empiezo a levantar la moto pero con el peso de la carga la ayuda de Tiño es bienvenida ! En la caída la cadena se ha salido de su piñón. Toca volver a ponerla en su lugar antes poder seguir con mucho más prudencia. Es mi primera caída, y ya mismo si no hay daño, debo reconocer que no me hago el listillo. Pero bueno se dice que cuando uno cae, es para levantarse mejor. Entonces sigamos a pesar que a cada vuelta el camino sea más y más caótico. Cruzamos puentes hechos de tres vigas y quatro tablas y por poco me creo en Indian Jones.
Llegamos finalmente en Zumba, el último pueblo antes de la frontera y encontramos aquí el último grifo del país así que llenamos los tanques y poco después pasamos por el puesto de control del ejército: una casita chiquita, una barrera, dos soldados y una vaca. Más abajo al puesto de la aduana en la frontera misma, el jefe de migración no está. Nos toca ir a buscarlo en la cancha de volleyball donde está jugando sin camisa. Es definitivamente una frontera chiquita y no hay mucho tránsito.
Pasaporte sellado, unos dólares cambiados, podemos cruzar el puente ancho y asfaltado que parece de autopista después de los caminos del día. Ya esta, llego en un nuevo suelo y dejo atrás el Ecuador que habrá sido mi casa durante casi tres años. Como quien no quiere la cosa, me hace algo …La noche ha llegado y todavía nos toca hacer los trámites del lado peruano y declarar la entrada de las motos. Toma tiempo pero al final podemos pasar. Yo estaba esperando de nuevo largos kilómetros de pista, pero estoy agradablemente sorprendido de encontrar una linda carretera asfaltada sin el menor hueco. También tienen barreras y señalización en el piso: magnífico ! Después de seis kilómetros cortitos llegamos al primer pueblo peruano. Nos dicen que podríamos acampar cerca de la iglesia en la plaza central. Entonces vamos y encontramos al padre que nos dice que dos religiosas viven al lado y que probablemente nos dejarían poner las carpas en el jardín. Finalmente las dos hermanas, Socoro y Anais, nos dicen que hay un cuarto para los visitantes y que podemos pasar la noche ahí. Nos evita sacar las carpas y también nos evita la lluvia que va a caer en la noche. También nos invitan a comer algo. Muy simpáticas!
También hay David que está hospedado aquí desde dos días. David es colombiano y tiene más o menos mi edad. Se fue de su casa caminando hace siete meses. Viaja sin casi nada a parte de su guitarra y camina unos 10 o 15 kilómetros al día parando donde encuentra el techo de una cabaña, un aprisco o gente que lo pueden hospedar por la noche. A veces avanza a dedo cuando las distancias son largas. Nos cuenta que una vez ha pasado la noche en un cementerio. Wow, me impresiona con su manera de viajar.

Fotos : La búsqueda de la frontera