L'objectif du jour : voir les sarcophages de Karajia et aller à Kuélap.
On est sur les réserves de gasoil alors on décide de prendre un colectivo (voiture taxi partagée) pour faire les 19 kilomètres jusqu'au site des sarcophage. On emporte de quoi prendre le petit-déjeuner.
Une fois arrivé il faut marcher un kilomètre dans un petit chemin accidenté. Après les 15 km de la veille les jambes tirent un peu ! Je m'attends à trouver tout un site archéologique, des guides, explications etc. Mais rien de tout ça: il y a juste la falaise et au milieu, vers le haut, les six sarcophages; six statues dans une alcôve de la paroi et aucune explication. Pas le moindre panneau descriptif, explicatif… Du coup on se retrouve un peu comme des inconnus qui se regardent dans le blanc des yeux sans avoir rien à se dire.
Le sentier suit le profil de la falaise et on continue jusqu'à une courbure avec une bonne vue. On sort le petit-dèj. Thermos d'eau chaude pour le café, pain, confiture, fruits... On enchaîne les petit-déj avec vue sympathique!
Arrivent 4 visiteuses (dont trois qui parlent français) mais elles ne voient pas les sarcophages (c'est vrai qu'ils se fondent bien dans le décor, mais quand même…) Alors je leurs montre et on discute un petit moment, puis, avec Tiño, on y va.
Arrivé en haut, le chauffeur qui devaît revenir nous chercher n'apparaît pas et comme c'est un endroit paumé on attend bien 1h30 avant qu'un petit colectivo ne passe.
On arrive finalement assez tard à Layud. On mange, on va chercher les motos, arrive à changer 10 dollars (on est à sec de soles), met un gallon d'essence chacun et on file.
On refait les 15 km de chemins de terre en sens inverse et retrouve la route goudronnée et direction Kuelap au sud-ouest. La pluie nous rattrape.
On arrive finalement à “El Tlingo”, petit hameau depuis lequel on a 2 solutions à notre connaissance : laisser les motos et marcher 9 km, mais il est déjà tard (16h-16h30) ou prendre la petite route de terre de 34 km mais on n'a pas assez d'essence ! Ha, puis aussi il doit nous rester environ 15 soles entre les deux…
On discute avec les gens du coin et on nous dit qu'on peut faire 8 km sur une autre route et arriver jusqu'au village de Kuélap, camper près du collège et marcher 40 minutes le lendemain pour arriver aux ruines. C'est un bon compromis. Mais il nous faut des soles pour l'entrée de Kuélap et acheter quelque chose à manger, et personne ne veut nous changer nos dollars. Finalement on va voir les policiers qui sont à leur petit poste et l'un d'entre eux va parler au patron du petit resto qui accepte finalement de nous changer 30 dollars pour 90 soles.
On peut faire quelques courses basique et on file.
On arrive rapidement à la route de terre qui doit nous conduire a Kuélap sauf que comme il a bien plu, la route s'est transformée en piste boueuse et garder l'équilibre là-dessus n'est pas un jeu d'enfant. Obligés d'aller très doucement les pieds frôlant le sol pour se rattraper quand on perd l'équilibre.
Je suis un peu tendu, surtout dans les lacets sans barrières. Au final ce ne sont pas 8 km mais 13 de piste boueuse. On arrive au petit village de Kuélap 30 minutes avant la nuit. Les motos sont littéralement couvertes de boue. Les roues, le moteur, la chaîne, les bottes aussi. Tout a une carapace. On descend des motos, s'enfonce dans la couche de boue, glisse et marche tant bien que mal, avec du poids extra aux pieds, vers les bâtiments du collège. Le village à l’aire désert malgré la musique qu'on peut écouter plus loin. On repère un endroit sous les toits de l'école où l'on pourrait mettre nos tentes à l'abri de la pluie.
On déplace les motos plus près du bâtiment de l'école mais pour ça il faut descendre 3 mètres d'une pente boueuse qui surplombe zone de friche 2 mètres plus bas
 Ce n'est pas énorme mais le fait qu'on glisse comme sur du savon et qu'on n’a aucun moyen de freiner avant d'arriver au plat, le tout avec des motos de 300 ou 350 kg avec les caisse et sac n'est vraiment pas rassurant.
C'est tout crispé que j'enfourche ma moto et m'attaque à cette courte mais délicate descente. J'arrive à garder l'équilibre et suis soulagé de pouvoir laisser la moto jusqu'au lendemain.
On installe les tentes à la lampe de poche, mange froid et frugal et on va dormir rapidement. Un peu dur de s'endormir : on entend le bruit d'une fête un peu plus loin.
Une nuit plus ou moins reposante. Vers 2 ou 3h du matin un homme vient chercher une selle de cheval qui était posée à côté de ma tente. Et à partir de 6h un groupe de jeunes arrivent dans une pièce de l'école et parlent fort.

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El objetivo de día: ver los sarcófagos de Karajia e ir a Kuélap.
Estamos en las reservas de gasolina entonces decidimos tomar un colectivo para hacer los 19 kilómetros hasta el sitio de los sarcófagos. Llevamos de qué tomar el desayuno.
Una vez llegado hay que marchar un kilómetro por un pequeño camino accidentado.
¡ Después de los 15 km de anoche las piernas duelen un poco! Me espero encontrar todo un sitio arqueológico, guías, explicaciones etc. Pero nada de todo esto: hay solamente un acantilado y en medio, hacia arriba, los seis sarcófagos; seis estatuas en una alcoba de la pared y ninguna explicación. No el menor panel descriptivo y explicativo …
Nos encontramos un poco como unos desconocidos que se miran en los ojos sin tener nada que decirse.
El sendero sigue el perfil del acantilado y continuamos hasta una curva con una buena vista. Sacamos el desayuno : termo de agua caliente para el café, el pan, la mermelada, las frutas... ¡ Seguimos con desayunos de vista simpática!
Llegan 4 visitadoras (entre las que están, tres hablan francés) pero no ven los sarcófagos (es verdad que se fundan bien en el ambiente, pero bueno...) Entonces les indico y conversamos un rato, luego, con Tiño, ya nos vamos.
Llegado arriba, el chófer que tenía que volver a buscarnos no aparece y como es un lugar bien perdido esperamos al menos una hora y media antes de que un colectivo pasa.
Al final llegamos bastante tarde a Layud. Comemos, vamos a buscar las motos, logramos cambiar 10 dólares (estamos ya sin soles), ponemos un galón de gasolina cada uno y salimos.
Rehacemos los 15 km de caminos de tierra en sentido opuesto y llegando al asfaltado seguimos la dirección de Kuélap por el sudoeste. La lluvia nos alcanza.
Finalmente llegamos a "El Tlingo", pequeña aldea desde la cual sabemos de 2 soluciones: dejar las motocicletas y caminar 9 km, pero es ya tarde (4h-4h30 o tomar la pista de tierra de 34 km pero no tenemos suficiente gasolina! Ha, y también debe quedarnos cerca de 15 soles entre los dos …
Conversando con la gente nos decimos que podemos hacer 8 km por otro camino y llegar hasta el pueblo de Kuélap, acampar cerca del colegio y caminar 40 minutos el día siguiente para llegar a las ruinas. Es un buen compromiso. Pero nos hacen falta soles para la entrada de Kuélap y comprar algo para comer, y nadie quiere cambiarnos nuestros dólares.
Finalmente vamos a ver a los policías que están en su pequeño puesto y uno de ellos va a hablar al dueño del pequeño restorante y finalmente acepta cambiarnos 30 dólares para 90 soles.
Podemos hacer algunas compras básicas y marchamos.
Llegamos rápidamente al camino de tierra que nos debe llevar a Kuélap, pero como llovió mucho, el camino se transformó en pista lodosa y andar con equilibrio sobre eso no es bien fácil. Obligados a ir muy despacio los pies casi tocando el suelo para reequilibrarse cuando se pierde el equilibrio.
Soy un poco tendido, sobre todo en las vueltas sin barreras. Al final no son 8 km sino 13 de la pista lodosa. Llegamos al pequeño pueblo de Kuélap 30 minutos antes de la noche. Las motos son literalmente cubiertas de lodo. Las ruedas, el motor, la cadena, las botas también. Todo a una segunda capa. Bajamos de las motos, nos hundimos en la capa de lodo, resbalamos y caminamos como se puede, con peso extra a los pies, hacia los edificios del colegio.
El pueblo es desierto a pesar de la música que se puede escuchar más lejos. Ubicamos un lugar bajo los techos de la escuela donde podríamos poner nuestras carpas, protejidos de la lluvia.
Desplazamos las motocicletas más cerca del edificio de la escuela pero para esto hay que bajar 3 metros de una bajada empinada que domina zona de enredados 2 metros más bajos.
Esto no es enorme sino lo hace que se resbala como sobre jabón y que no tiene ninguna manera de frenar antes de llegar a la parte plana, todo eso con motos de 300 o 350 kg con los equipajes. No es verdaderamente tranquilizadora.
Es un poco crispado que subo en mi moto y voy por esta corta pero delicada bajada. Logro guardar el equilibrio y soy aliviado al poder dejar la moto hasta el día siguiente.
Instalamos las tiendas a la linterna, comemos frío y frugal y vamos a dormir rápidamente.
Un poco difícil de dormirse: escuchamos el ruido de una fiesta un poco más lejos.
Una noche más o menos descansada. Alrededor de las 2 o 3 de la mañana un hombre viene para buscar una silla de montar de caballo que se encontraba al lado de mi carpa. Y a partir de las 6 de la madrugada un grupo de jóvenes llega en un cuarto de la escuela y habla fuerte.